Le Cimetière

Le Cimetière de Beaune


Le cimetière de Beaune-la-Rolande compte près de 1 000 tombes et retrace l'histoire de la ville. La guerre de 1870-1871 a laissé des traces dans le cimetière, on y retrouve à la fois une tombe de 402 soldats de l’armée de la Loire et une autre de 12 officiers et 222 hommes de troupes allemandes.

On y trouve aussi les tombes des enfants juifs internés aux camps de Beaune-la-Rolande, décédés ici, avant la déportation vers Auschwitz.

Ces tombes sont entretenues par la mairie et le Mémorial de la SHOAH.

La tombe collective française

La tombe allemande

Autres monuments

Monument commémoratif du camp d’internement

Entre 1941 et 1943, 16 000 juifs dont 4 700 enfants sont internés dans les camps de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers. D’abord des hommes, arrêtés lors de la première grande rafle de juifs étrangers, la rafle du « billet vert », le 14 mai 1941. Puis des femmes et des enfants, à partir de l’été 1942. Placés sous l’autorité de la Préfecture du Loiret à Orléans, les camps sont surveillés par des gendarmes et douaniers français. Après la rafle du Vel d’Hiv, les 16 et 17 juillet 1942 à Paris, 8 000 juifs, principalement des femmes et des enfants, y ont été internés. Les mères sont déportées les premières, puis les enfants. 4 400 enfants ont été exterminés à Auschwitz après avoir été internés dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Huit convois sont partis directement du Loiret vers Auschwitz-Birkenau.

Monument  Frédéric Bazille


Bien connu des amateurs d’art du monde entier, le nom du célèbre peintre impressionniste Frédéric Bazille fait aussi partie, à jamais, de la mémoire de la ville de Beaune-la-Rolande. En effet le jeune et déjà grand artiste s’est engagé dans les Zouaves le 10 août 1870. Il fait partie du 3e régiment de marche, qui a rejoint le 20e corps d’armée de la Loire et a eu, au cours de la bataille de Beaune-la-Rolande, un comportement particulièrement héroïque, montant à l’assaut dans un formidable élan, baïonnette au canon, sous le feu nourri des Prussiens retranchés dans la ville. Dans cette attaque, la moitié de la colonne de Zouaves a été fauchée, dont Frédéric Bazille mortellement blessé par deux balles : il a été enterré dans l’une des nombreuses fosses improvisées sur le champ de bataille.